EL PORTON DE LOS SUENOS

de Hugo Etcheveri (Espagne 1996 - 1h30 ) avec Gloria Munoz, Hugo Gamarra

Le film et en scène le grand écrivain Paraguayen Augusto Roa Bastos, prix Cervantes 1989. Revenant dans son village natal, il revisite son enfance et les paysages de son oeuvre.

Roa Bastos Conteur du Paraguay

film de Roa Bastos

Symbole de la littérature paraguayenne, Augusto Roa Bastos est un écrivain qui a créé toute son œuvre en exil. Fuyant la dictature de son pays, il trouva en Argentine un refuge qui lui donna l’occasion de développer une carrière de scénariste. Elle débuta avec El trueno de las hojas, réalisé par Armando Bô, avec l’actrice Isabel Sarli, et qui amorça une longue collaboration entre les deux artistes. Dans la décennie suivante, Roa Bastos poursuivit son oeuvre cinématographique avec Castigo al Traidor, adaptation du conte « Encuentro con el Traidor » et Hijo de Hombre, inspiré notamment du chapitre « Misión » du roman éponyme, qui connut un grand succès populaire. Shunko et Alias Gardelito, auxquels il a participé en tant que co-scénariste, sont considérés par beaucoup de critiques comme ses meilleurs films. La construction narrative de ses romans organisée en fragments combinés et son écriture très imagée ont certainement favorisé l’immersion de l’écrivain dans le septième art. Son nouvel exil à Toulouse a mis fin à ces activités.
En 1994, après cinquante ans de dictature, Roa Bastos retourne dans son pays à l’occasion du tournage de El porton de los sueños : vida y obra de Augusto Roa Bastos, documentaire de Hugo Gamarra Etcheverri, président du jury coup de cœur des 18èmes Rencontres. Il est accueilli triomphalement dans son pays, où il est devenu un symbole national. Bien qu’il ait écrit toute son œuvre à l’extérieur du territoire, il a réussi, malgré lui, à cristalliser sur son nom la culture et les espoirs de la société paraguayenne. L’entreprise d’Hugo Gamarra Etcheverri a donné envie à Roa Bastos de retourner définitivement dans son pays et d’y écrire son roman le plus autobiographique, « Contravida », structuré, comme le documentaire, sous la forme d’un voyage. Juan Manuel et Manu (avec la collaboration de Carla).

Sources : Cinélatino.com.fr