LA FABRICATION 

Tapis d'Awaqkuna

LES PROCESSUS DE FABRICATION DE L'ARTISANAT QUE VOUS AVEZ ACHETEZ...

    Afin de mieux connaître les processus de fabrication des produits que nous vendons, Camille Blachon, étudiante en BTS Trilingue au lycée Barthélémy de Laffemas, a entrepris de traduire des extraits du livre relatant les 10 ans d'expèriences que nous avons menées avec notre partenaire de la CIAP. Si vous voulez mieux connaître notre travail nous vous invitons à aller sur la page suivante. Sinon, il ne vous reste plus qu'à entreprendre la lecture de cette petite page web.

    La Céramique - Les tapis d'Ayacucho - Les pulls et autres produits de confection - les bijoux

    les arpilleras - les crêches d'Ayacucho - les accessoires divers - les tapis de San Pedro de Cajas Awaqkuna


    La Céramique

    1. Les matières

    - Argile d’origine
    - Ajouts (sable blanc, silice, et autres....)
    - Pigments naturels (ocre, argiles de couleur, poudre de pierre)
    - Pigments industriels (minéraux, oxyde de fer)
    - Vernis, cire, autres
    - Combustibles (bois, gaz)
    - Energie électrique

    La matière première principale est l’argile qui s’obtient dans les quelques carrières proches des communautés de potiers, il en existe de divers types et de différentes compositions.
    La plus commune est l’argile rouge qui se trouve dans la majeure partie du Pérou. Dans les villes, les artisans achètent l’argile à des intermédiaires.
    Pour donner une meilleure qualité à l’argile, celle-ci peut se mélanger avec d’autres matières comme le sable blanc, la silice.

    2. Matériel et outils

    - Un tour à pédale ou électrique
    - Tour manuel
    - Four à bois, à gaz ou électrique
    - Des moules en plâtre
    - Palettes, pinceaux, lames, ponceuse, papier de verre, éponge, table, séchoir.

    3. Processus de production

    - Sélection du matériel
    L’argile est sélectionnée en séparant les impuretés visibles et est broyée en petits morceaux. Quelques fois, les artisans réalisent un broyage pour faciliter la dissolution.

    - Préparation de l’argile
    L’argile est diluée dans de l’eau et les artisans ajoutent ensuite plusieurs composants selon le cas. Enfin ils battent le mélange afin de le rendre plus homogène.

    - Tamisage
    La pâte diluée est passée dans un tamis fin pour éliminer les grumeaux et les saletés.

    - Séchage
    La pâte liquide est posée dans un séchoir pour éliminer l’eau par évaporation à température ambiante afin d’obtenir une pâte modelable. Les séchoirs sont des lits de briques rouges qui sont étendus au soleil. La pâte est ensuite couverte de sacs de polyéthylène, quelques fois on la laisse reposer pendant plusieurs jours avant de l’utiliser.

    - Extrusion
    On utilise diverses méthodes pour éliminer les bulles d’air, quelques fois cette pâte est broyée à la main ou avec les genoux. Elle est comprimée dans une extrudeuse afin qu’il reste une pâte utilisable et modelable.

    Ensuite celle-ci pourra être modelée suivant le type de produits désirés et les artisans pourront enfin la décorer.

    Pour aller plus loin dans la connaissance des poteries des hauts-plateaux andins, on peut lire l'article suivant.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les tapis muraux de la région d'Ayacucho

    1. Matières

    - Laine de brebis
    - Fil de coton
    - Encres végétales (noyer, tankar, feuilles d’avocat, cochenille et autres.)
    - Crème colorée

    La laine de brebis s’achète dans les marchés locaux comme matière brute issue de la tonte ou de peaux provenant de l’abattoir local. Quelques fois les artisans préfèrent acheter de la laine filée, processus qui est réalisé par des femmes de la campagne et des bidonvilles.
    On obtient les produits qui servent à la teinte à la campagne ou dans les jardins privés, il est possible d’en trouver au marché local. Les crèmes sont des produits industriels qui s’achètent dans les magasins.

    2. Outils

    L’outil principal est le métier à tisser à pédale, de plus les artisans utilisent, rouets, marmites, plateau….

    3. Processus de production

    - Sélection de la matière
    La laine brute est sélectionnée suivant sa couleur et sa qualité, les artisans nettoient d’abord la laine pour y enlever les impuretés comme les herbes, la paille.
    En ce qui concerne le fil, il est sélectionné aussi suivant sa couleur et son épaisseur, les artisans jettent les bouts sales ou mal filés.

    - Filage
    Pour filer, les artisans utilisent des rouets manuels ou à pédale, cette activité est réalisée par des femmes pendant leur temps libre.

    - Tordage
    Ils unissent et tordent 2 brins de fil en utilisant un tour à pédale

    - Confection des pelotes
    Les artisans enroulent le fil en pelote de 0.5 à 1 kilo.

    - Lavage
    Ils lavent ensuite les pelotes de fil avec du détergent jusqu’à ce qu’ils deviennent propres.

    - Teinte
    Les artisans péruviens préparent leurs propres teintes. Dans une marmite ils font bouillir assez d’eau pour y submerger leurs teintes et la laine.
    Quand l’eau boue, ils rajoutent les colorants et les fixateurs.
    - Tissage
    Le tissage dépend de l’habilité du tisserand qui va dessiner les images en utilisant comme trame le fil de laine de différentes couleurs.
    Dans certains cas, l’artisan prépare le dessin sur une feuille millimétrée ou quadrillée et ensuite s’en sert de calque pour dessiner sur les tapis.

    - Finition
    Quand ils ont terminé le tissage, ils enlèvent le tapis du métier à tisser, font les nœuds qui vont permettre de tenir le tapis puis ils coupent les fils qui dépassent.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les pulls et autres vêtements en alpaga

    1. Matières

    - La fibre d’alpaga
    Les artisans achètent la fibre d’alpaga lors des fêtes locales où les éleveurs d’alpaga apportent cette matière. Quelques artisans ont leurs propres alpagas mais ils sont peu nombreux et n’ont pas toujours de la laine à leur disposition car la tonte ne ce fait qu’une fois par an.

    2. Outils

    - Rouets à main
    - Rouets à pédale
    - Aiguilles circulaires
    - Aiguilles droites ou petits bâtons
    - Crochets

    3. Processus de production

    - Sélection de la matière
    La fibre d’alpaga est sélectionnée selon la qualité de la laine et par couleurs, après avoir éliminé les saletés.

    - Filage
    Après avoir enlevé les saletés, la laine est filée avec un rouet manuel ou à pédale, chaque couleur est filée séparément.

    - Tordage
    Les artisans joignent ensuite 2 fils d’une même couleur qu’ils vont tordre à l’aide d’un rouet en bois pour que le fil soit plus fort et ne se casse pas.

    - Confection des pelotes
    Après le tordage, les artisans retirent les fils du rouet et en font des pelotes de 1 ou 2 kg.

    - Lavage
    La pelote est lavée abondamment à l’eau pour y retirer la graisse et les saletés.

    - Tissage
    Le tissage se fait totalement à la main, en utilisant des palitos (petits bâtons) ou des aiguilles circulaires. Les artisans commencent par tisser la partie du vêtement qui s’ajuste à la taille puis le corps, les manches et enfin le col ; ensuite ils tissent les images dont la qualité dépend de l’habilité de l’artisan.

    - Finition
    Les artisans péruviens coupent et vérifient chaque fil qui dépasse de chaque partie du vêtement.
    Ensuite ils lavent les pulls, les étendent, les font sécher et les repassent.
    Si ce sont des gilets les artisans s’occupent de rajouter les oeillets et les boutons.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les bijoux et la taille de la pierre

    1. Matières primaires et secondaires

    - Argent
    - Cuivre, bronze
    - Pierres colorées (turquoise, quartz, onyx, obsidienne, opale, agate)
    - Pâtes à souder, acide sulfurique, bicarbonate de soude.
    - Oxyde, papier de verre, chiffon, tissu.
    L’argent s’achète dans des magasins spécialisés. Les pierres s’achètent aux commerçants qui rapportent ces matières des mines.

    2. Outils et équipements

    - Tréfileuse
    - Lames en métal
    - Machine à fileter
    - Dés
    - Pinces
    - Soufflets
    - Papier de verre


    3. Processus de production

    - Fonte
    Les artisans fondent l’argent avec 7.25 % de cuivre, le résultat obtenu est de l’argent pur à 92.5 % qui est déversé en moules ou réduit en blocs pour le tréfilage ou laminage.
    L’argent à 92.5% est idéal pour être travaillé, dans le cas contraire il est dur et fragile.

    - Cuisson
    Les barres obtenues sont chauffées avec un soufflet jusqu’à ce qu’on obtienne un rouge vif. Les artisans doivent réaliser cette opération pour que le métal soit plus flexible et plus consistant.
    - Laminage
    Les artisans passent ces barres dans un rouleau pour changer le bloc en plaques ou lamelles fines.

    - Tréfilage
    La plaque est passée dans une tréfileuse pour la changer en fil de différents calibres, généralement les artisans utilisent des seaux ou des machines à fileter diamantées pour obtenir des calibres exacts.

    - Vidage
    Les artisans utilisent des moules, le moule initial qui est fabriqué en caoutchouc, constitue la matrice. On remplit cette matrice de cire selon la quantité désirée.
    Les moules ramifiés reçoivent un tube de fer que l’on remplit de gypse. Une fois sec les artisans chauffent les moules pour éliminer la cire et ensuite ils y injectent de l’argent avec une centrifugeuse.
    Et pour finir ils sortent le moule, le découpe et en liment les extrémités.

    - Filigrane
    Le fil rond d’argent de 15 à 25 mm est transformé en fil fin. A l’aide de pinces les artisans vont former l’image, en tissant les fils d’argent, ensuite ils les soudent dans l’armature avec de fines lames d’argent et de bronze (le mélange pour la soudure comprend 10 parties d’argent et 5 parties de bronze.

    - Estampage
    Pour cette phase d u processus de production, les artisans utilisent comme moule une « matrice » d’acier, sur cette « matrice » ils pressent une plaque d’argent. Avec celle ci on obtient la même image.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

    La taille de la pierre

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les arpilleras

    1. Matières

    - Rejets de tissus de différentes matières et couleurs
    - Tissu de différentes matières (jersey, propylène, flanelle….)
    - Coton, nappe synthétique
    - Tissu, fibre végétale
    Les rejets de tissu sont des résidus de fabrication de vêtements et ils s’achètent par kilo dans les usines, principalement dans le marché de Gamarra.
    Les autres tissus s’achètent dans les mercerie ou au marché de Gamarra.

    2. Outils et équipements

    - Table, ciseaux, épingles, aiguilles, crochets, ruban métrique
    - Machine à coudre, machine à couper, moules en 3D

    3. Processus de production

    - Dessin ou composition
    Les artisans réalisent le dessin sur un papier et ensuite ils le refont sur une toile appelée « pelón » qui sert de support.

    - Découpage
    Les artisans découpent les toiles qui servent de fond pour réaliser le ciel, les champs…. et ils découpent ensuite des petites pièces pour les rivières, les arbres, les plantes…

    - Confection
    Quelques produits exceptés les tableaux requièrent beaucoup d’attention à la confection, c’est le cas des sacs, gilets… La confection peut être réalisée après el arpillado (confection d’un produit en « arpillera » - toile spéciale péruvienne-) en accord avec le produit.

    - Assemblage
    Les artisans composent le tableau en plaçant sur « el pelón » les morceaux de toile de fond, le ciel, les différentes pièces fixées sur la base (arbres, maisons, fermes et autres images planes) à l’aide d’épingles.

    - Couture
    Les artisans fixent et cousent manuellement les fonds et les images sur la toile de base.

    - Préparation des petites poupées et des décorations
    Les poupées sont des dessins de personnes, animaux et autres éléments qui entrent dans la composition du thème. Ils se préparent en coupant des morceaux de tissu qui se cousent en donnant la forme du dessin qui est ensuite remplissent de coton.

    - Broderie
    Ensuite, les artisans brodent des petites plantes, des fleurs, des fruits, des nuages, des vagues de rivières ou de mer, les plis des montagnes, le toit des maisons…

    - Mise en place des décorations
    Les artisans placent sur le tableau tous les ornements en incluant les petites poupées, ces motifs sont des maisons, des fleurs, des chapeaux, des paniers, des bâtons, des nids. Les artisans brodent aussi le titre du tableau.

    - Recouvrement
    Les artisans couvrent avec du coton la partie arrière du tableau en faisant des coutures à la main ou avec des machines à coudre.

    - Finition
    Pour finir, il faut couper tous les fils qui dépassent et toutes les autres imperfections, quelques fois les artisans posent un cadre en fil de couleur ou d’un tissu avec l’aide d’un crochet. Dans un coin du tableau on indique une petite explication sur la signification du tableau.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les crêches d'Ayacucho

    1. Matières

    - Farine de pain,
    - Plâtre,
    - Craie,
    - Peintures,
    - Colles.

    2. Outils

    - Table
    - Scies
    - Marteau
    - Pinceaux
    - Moules

    3. Processus de production

    - Préparation de la pâte
    Les artisans font bouillir la farine de pain afin d’obtenir une pâte épaisse, ils y ajoutent le plâtre dans le but d’obtenir une pâte consistante.

    - Modelage
    Les artisans forment les différentes images, suivant le dessin du produit, en utilisant des petits moules. Dans la plupart des cas, le moulage est réalisé à la main. Après on le met à sécher.

    - Blanchissage
    Une fois sèches, les pièces sont blanchies par les artisans avec un mélange de colle synthétique et de craie en utilisant une brosse.

    - Peinture
    Les artisans péruviens peignent les pièces blanchies à l’aide de pinceaux et de peintures synthétiques de différentes couleurs.

    - Préparation de l’abri de la crèche
    L’abri se fait de différentes formes. La plus commune se fait avec des caisses en bois peintes à l’aide de la pâte blanchie. Ensuite les artisans les décorent avec des peintures synthétiques. Le dessin représente des images comme des feuilles, des fleurs, et l’on peint aussi les portes et les cotés de l’abri.

    - Installation des personnages
    On nomme ainsi l’opération de mise en place et de collage de chaque personnage sous l’abri de la crèche en formant des scènes en accord avec la composition désirée, les scènes peuvent représenter la naissance de Jésus, des scènes habituelles.

    - Vernissage
    Pour finir, les artisans passent une couche de vernis pour faire briller les personnages et protéger la couche extérieure.

    Pour aller plus loin dans la compréhension des rétables et leur historique, on peut lire l'article suivant.

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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    Les accessoires (sac à dos, cartes,...)

    1. Matières

    - Cuir
    - Peau de chamois
    - Tissus artisanaux
    - Fil
    - Fermeture éclair
    - Broche
    - Boutons
    - Colle

    2. Outils et équipements

    - Machine à coudre
    - Perforeuse
    - Agrafeuse
    - Aiguilles
    - Crochet
    - Une paire de ciseaux

    3. Processus de production

    - Préparation des moules, découpage
    D’après le dessin les artisans tracent sur du métal ou du carton les pièces qui vont être coupées qu’elles soient en cuir, en toile, on utilise une paire de ciseaux ou une machine.
    Les artisans posent le moule sur le cuir ou la toile et à l’aide d’un crayon à papier ou d’une craie, ils tracent le contour du moule et ensuite découpent la pièce obtenue avec des ciseaux ou avec une machine.
    - Couture
    On coud les différentes parties de l’article, en les unissant les unes aux autres d’après le dessin du produit. Pour cela, on utilise du fil et des aiguilles fait dans certains cas à la main mais quelque fois aussi à la machine à coudre.

    - Finition
    Les artisans accrochent les fermetures, attachent les lacets, boutons et broches et enfin on découpe les fils qui dépassent.

     


    Les tapis de San Pedro de Cajas

    Vous trouverez ci-dessous un extrait du film de la CIAP montrant les processus de production

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